Dans sa publication de septembre 2018 – « Incontournable délicatesse et outrancière précautions », il nous dit :
« Ainsi prendre des précautions, c’est afficher une peur : soit de la fragilité de l’autre, soit de notre incapacité. Il s’agit alors d’un double déni : un déni de soi comme capable de délicatesse, et un déni de l’autre comme capable de comprendre ce qu’on souhaite lui proposer.
Être précautionneux est comme une hésitation dans laquelle l’enrobage des propos étouffe la Vie qui ne demande qu’à s’exprimer et à entendre. S’il reste vrai que les précautions et protocoles sont d’utiles béquilles pour qui ne sait être attentionné, il n’en demeure pas moins que la clé se trouve plus dans l’attention et la confiance accordée à autrui et à soi-même.
Les précautions présupposent une incapacité de l’autre ou de soi, et de ce fait nient l’humanité qui est en chacun de nous (soit dit en passant, le manque de délicatesse aussi). L’humanité est plus solide qu’on ne le suppose et représente le sacré qui nous habite. Être sensible à l’humain, c’est être sensible au sacré car l’humain est inestimable. De ce fait, les précautions piétinent ce sacré qui est en chacun de nous et deviennent quasiment sacrilèges de par leurs délicatesses artificielles.
Tout autant que l’indélicatesse, les précautions constituent une sorte de sacrilège face à l’humain ! »